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Difficultés à parler, à s’exprimer, comment faire ?

exprimer sa souffrance en psychothérapie
Sophie Vitteaut

Sophie Vitteaut

Psycothérapeute

Diplômée en psychologie clinique à l’Université Paris 7, je vous reçois pour une psychothérapie ou une psychanalyse dans mon cabinet situé au 88 boulevard de Charonne dans le 20ème arrondissement de Paris.

Difficultés à parler, à s’exprimer, comment faire ?

Sophie Vitteaut

Le 18/03/2024

Parler, s’exprimer, dire, à soi-même et aux autres, est une chose qui n’est pas toujours évidente. L’impression de n’avoir rien à dire, la frustration de ne pas pouvoir transmettre exactement ses pensées en paroles, ressentir que parler est vain, que les mots ne seront pas entendus, etc. sont autant d’obstacles qui peuvent amener à restreindre sa parole au cours d’une vie.

La source et les causes de cette difficulté

Souvent, cela prend source dans l’histoire personnelle, dans les relations plus anciennes, avec les frères et sœurs, avec les parents. En tout cas, dans les relations avec des personnes proches. La parole diminue, pour devenir rare et douloureuse.

Il peut aussi être question de ne pas oser dire, par anxiété à l’égard de l’effet que cela pourrait engendrer, par inhibition, angoisse, par soucis de ne pas faire souffrir l’autre, ou encore par peur de ne plus être aimé ou apprécié, etc.

Sortir sa parole c’est aussi s’engager avec celle-ci et il est parfois plus confortable pour l’être de ne pas s’y confronter. Dans ce cas, l’évitement est la stratégie adoptée. Chaque être a un rapport singulier à sa propre parole, plus ou moins simple, plus ou moins souffrant.

Dire et reconnaître ses dires comme étant les siens est une expérience qui peut avoir lieu sur le divan de psychanalyse. Dans ce cadre, le déroulement des associations libres fait traitement et apporte une aide dans les différents domaines de la vie :

  • les relations personnelles,
  • professionnelles
  • et également dans son rapport à soi-même.

La position, en partie silencieuse du psychothérapeute ou du psychanalyste, invite à ce que la parole du patient ou psychanalysant puisse être entendue par lui-même et assumée ; le clinicien ne vient pas obstruer cette voie-là, celle de ce travail de subjectivité.

Une solution proposée

L’expérience d’associer librement ses pensées, son corps et ses rêves en cure, est un exercice qui peut être vécu comme laborieux au départ. L’envie peut alors être celle de baisser les bras, d’abandonner et de s’en remettre à une thérapie avec un thérapeute qui donne des réponses, des exercices à faire, des conseils sur la manière d’acquérir confiance en soi.

Seulement, chaque être est différent et ces thérapies ne permettent pas de traverser les causes singulières d’une souffrance et par conséquent de construire soi-même une solution. Cette dernière est une voie qui amène à davantage de joie, car elle convoque sa propre responsabilité dans son malheur, une autonomie qui permet de grandir et cela fait du bien.

Apprendre à dire ce qui passe par l’esprit, associer librement les signifiants qui forment ensuite une chaîne signifiante, est une autre voie, un autre registre que celui du contrôle. Ce dernier ne se dirige pas du côté de l’apaisement et de la résolution des souffrances, puisqu’il vise justement à éviter. Commencer une cure, c’est une ouverture sur soi-même, sur ses propres pensées refoulées ou esquivées volontairement.

L’autre, psychothérapeute ou psychanalyste, n’est pas dans la position de répondre aux demandes, mais d’inviter l’être à répondre lui-même, à faire naître, à entretenir son propre désir de savoir et à construire lui-même les solutions qui lui conviennent.

Il est alors possible de se retrouver face à une solitude jusqu’alors évitée. Elle peut sembler abrupte sur le moment mais elle est salvatrice lorsqu’elle est supportée et traversée. Ce face à face avec soi-même peut apporter beaucoup d’apaisement et aider à la résolution de souffrances et de symptômes dont on ne pensait pas pouvoir se défaire jusqu’alors.

Avoir des difficultés à s’exprimer n’est pas contradictoire avec une psychanalyse, au contraire, la psychanalyse va permettre d’éclairer ce qui fait blocage, si tel est le cas et pouvoir en sortir.

Sophie Vitteaut

Sophie Vitteaut

Psycothérapeute

Diplômée en psychologie clinique à l’Université Paris 7, je vous reçois pour une psychothérapie ou une psychanalyse dans mon cabinet situé au 88 boulevard de Charonne dans le 20ème arrondissement de Paris.