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Diagnostics : TDA(H), TSA, TCA, TOC, ou encore HPI, HPE … comment s’en sortir ?

Sophie Vitteaut

Sophie Vitteaut

Psycothérapeute

Diplômée en psychologie clinique à l’Université Paris 7, je vous reçois pour une psychothérapie ou une psychanalyse dans mon cabinet situé au 88 boulevard de Charonne dans le 20ème arrondissement de Paris.

Diagnostics : TDA(H), TSA, TCA, TOC, ou encore HPI, HPE … comment s’en sortir ?

Sophie Vitteaut

A Paris le 12 mai 2025

Des personnes se rendent au cabinet régulièrement avec un, voire plusieurs diagnostics qui sont source de souffrance : hypersensibilité, troubles obsessionnels compulsifs, haut potentiel intellectuel, hyperactivité, trouble du spectre autistique et d’autres… Du diagnostic médical à la notion qui n’a pas reçu le tampon scientifique, les appellations pleuvent en santé mentale. Mais qu’est-ce qu’elles signifient ?

Elles représentent pour chacun un ensemble d’éléments, de comportements, de signes, de symptômes qui sont repérés, regroupés et identifiés selon une hypothèse diagnostique qui sera vérifiée ou non. Le plus souvent, les diagnostics sont posés par un médecin, un neuropsychologue, un ou plusieurs tests psychologiques. Il arrive que ce soit par la personne elle-même, par un proche ou suite à une lecture sur internet. Souvent les personnes rencontrent beaucoup de professionnels de santé avant de consulter un psychothérapeute ou un psychanalyste. Il y a une errance. Il y a une recherche d’apaisement avec le mot posé, avec le diagnostic auquel l’être s’identifie parce qu’il souffre, que cette souffrance lui paraît énigmatique et qu’un diagnostic se présente comme une bouée à laquelle s’accrocher. L’inconnu engendre inquiétude et incompréhension. Toutefois, un diagnostic ne résout pas pour autant une souffrance.

Le symptôme lorsqu’il est traité par le médecin ou par le psychiste, n’est pas pris en compte de la même manière. Manifestation d’un signe visible ou lésion en médecine, détecté à l’image (si lésion) et traité avec de la chimie, il est signifiant en psychanalyse et se dénoue, lorsqu’il concerne le psychisme et/ou le corps, à l’aide de la technique de l’association libre, de l’écarteur[1] et des autres techniques pour lesquelles le clinicien continue de se former tant qu’il reçoit en consultation.

Un symptôme est tel un iceberg : une partie importante n’est pas visible puisqu’elle est inconsciente, d’où cette énigme qui génère l’angoisse. La pointe de l’iceberg est repérée par le médecin, l’imagerie ou l’analyse, la partie inconsciente ou refoulée est du champ du psychanalyste. Et c’est cette partie — méconnue, inconsciente et présente en chaque symptôme — qui sera mise au travail en psychothérapie et en psychanalyse, puis réglée si le travail se poursuit.

Il est observé une diminution des médicaments lorsque l’être est en psychanalyse. Cette baisse des antidépresseurs, des anxiolytiques ou traitements médicamenteux est notable lorsque les souffrances s’apaisent en séance. De la même manière, au cours d’une cure psychothérapique ou psychanalytique il n’est pas rare que le diagnostic qui avait été posé ne tienne plus.

C’est la rencontre de l’être avec son histoire qui est accueillie pendant les séances. Cette histoire, l’être éprouve des difficultés à la regarder en face, il craint d’y être confronté et préfère souvent l’ignorer. De ce fait, le psychanalyste est souvent évité. Cependant, même si l’être contourne son histoire verbalement, elle continue de faire des remous sous d’autres formes : symptômes, addictions, mises en danger de soi-même et d’autrui, prise de poids, cigarettes, drogues, angoisses, haine, agressivité, problèmes de couple, recherche de diagnostics etc. Pour régler un symptôme, on ne peut pas faire l’économie de ce travail avec soi-même puisque le symptôme corporel ou psychique est articulé à l’histoire singulière de l’être et à ses premières relations.

C’est pour cette raison que le partenariat entre psychanalystes et médecins, proposée par le docteur Fernando de Amorim, mérite d’être entendue1. Elle permet que le médecin puisse orienter au cabinet de psychothérapie les personnes en détresse pour qu’elles puissent mettre des mots sur leurs maux et construire une voie plus joyeuse. Cette voie à construire est différente de celle empruntée par le symptôme ou par l’aliénation au diagnostic, c’est-à-dire, à la réduction de sa propre souffrance à un seul mot, un seul signifiant, celui qui expliquerait tout et qui voile par la même occasion la partie immergée de l’iceberg, à savoir, les autres mots, la chaîne signifiante qui permet d’accéder aux causes singulières et subjectives de sa souffrance et de sa responsabilité vis-à-vis d’elle. Le diagnostic, lorsqu’il nourrit un accrochage important entrave le fait d’en savoir davantage sur soi, de s’en sortir en faisant autrement. D’ailleurs, il arrive que le diagnostic prenne une telle place pour l’être et pour l’entourage, qu’il devient ce autour de quoi la vie des uns et des autres s’organise éludant la question de la construction de son propre désir.

A contrario lorsqu’un symptôme organique est nommé en séance, le psychanalyste a le devoir éthique d’indiquer au patient de se tourner sans attendre vers son médecin pour lui en faire part.

Si vous souffrez vous êtes bienvenu au cabinet. Vous pouvez m’appeler au 06.21.36.83.89 ou prendre rendez-vous sur doctolib.


[1] Amorim (de), F. (Dir). Manuel clinique de psychanalyse, Paris, RPH Éditions, 2023, p. 260.

  1. https://www.fernandodeamorim.com/la-clinique-du-partenariat-paris-9eme/ ↩︎
Sophie Vitteaut

Sophie Vitteaut

Psycothérapeute

Diplômée en psychologie clinique à l’Université Paris 7, je vous reçois pour une psychothérapie ou une psychanalyse dans mon cabinet situé au 88 boulevard de Charonne dans le 20ème arrondissement de Paris.