Sophie Vitteaut
A Paris le 11 février 2025
Un psychologue a suivi la formation universitaire de 5 ans et a validé son diplôme de psychologue clinicien. Ce diplôme est nécessaire pour occuper les positions de psychothérapeute et de psychanalyste mais n’est pas suffisant. Une école de psychanalyse forme à occuper la position de psychothérapeute et de psychanalyste.
Une psychothérapie est un dispositif en face à face. Le psychothérapeute se trouve face au patient. Lors d’une psychanalyse, l’être est installé en position allongée sur le divan. Le psychanalyste se trouve en dehors de son champ de vision. Ces deux positions, psychothérapeute et psychanalyste, diffèrent tant du côté de l’être qui souffre que du côté du clinicien.
Dans les deux cas, la souffrance est ce qui mène le plus souvent à consulter. Cependant, il arrive que la souffrance ne soit pas présente ou que l’être n’en ait pas la connaissance. Il se dirige ainsi vers un psychothérapeute par curiosité, par désir de savoir sur lui-même ou parce qu’il pressent que quelque chose cloche sans vraiment poser les mots dessus.
C’est ce travail lors des séances qui permet d’en savoir davantage sur sa propre souffrance et qui mène à l’apaisement.
Ainsi : angoisse, inhibition, peur, maladie, mal-être, gêne, burn-out, troubles de l’hyperactivité, hpi, troubles du sommeil, douleurs, etc. Chaque expression de la souffrance est accueillie avec la visée d’être dénouée.
Mais la plupart du temps les consultations en ville sont onéreuses et loin des réalités financières. C’est avec ce constat qu’a été créée la CPP, Consultation Publique de Psychanalyse par le Docteur Fernando de Amorim. Il a repéré qu’un grand nombre de personnes ne pouvait pas se guérir car elles n’en avaient pas les moyens. Tout cela ajouté à l’encombrement des hôpitaux et des CMP, l’ont amené à mettre en place un moyen pour recevoir rapidement et régulièrement la détresse.
Je pratique le dispositif de la CPP dans ma consultation depuis plusieurs années. Le prix de la séance est adapté aux possibilités financières des patients et psychanalysants. Ce sont ces possibilités de rapidité d’accueil, d’accessibilité et de régularité des séances qui permettent qu’un travail mène à l’apaisement.
