A Paris, le 17 septembre 2023
Sophie Vitteaut
Freud avait repéré chez le Moi des êtres humains un sentiment de culpabilité inconscient. Ce besoin de punition pousse l’être à se mettre dans des situations de souffrance, dans des relations compliquées, à se mettre en danger ou encore à occuper des positions sacrificielles.
Malheureusement, lorsqu’il s’agit de s’extirper de ces postures, les personnes qui en souffrent éprouvent les plus grandes difficultés. Cela engendre souvent un sentiment de détresse et d’impuissance.
De plus, la culpabilité inconsciente n’est pas la seule existante, une consciente est bien présente également. Elle se manifeste sous plusieurs formes :
- Une difficulté à dire ce qu’on pense aux personnes proches
- Un frein pour assumer son désir et le construire
- Des conflits relationnels qui peuvent prendre des proportions excessives
- Des auto-reproches massifs et envahissants
- Une procrastination avec une peur d’agir à la source
- Un sentiment d’être bloqué dans sa vie, de ne pas avancer
- Une sensation de répétition
Les conséquences peuvent être :
- Des symptômes psychiques, corporels et organiques
- Des troubles du sommeil,
- Des angoisses,
- Une anxiété accrue,
- Une dévalorisation handicapante,
- Une dépression
La culpabilité est un sujet qui est beaucoup abordé en séances de psychothérapie et de psychanalyse tout simplement parce qu’elle concerne beaucoup de gens et fait énormément souffrir.
Culpabiliser, ce n’est pas une obligation et ce n’est pas une fatalité non plus. La psychothérapie et la psychanalyse voient éclore des améliorations dans la libération de ce sentiment car elles permettent par la voie des associations libres d’en découvrir les causes.
Les repérages d’une souffrance, d’une culpabilité, d’un masochisme peuvent être l’amorce pour faire un travail sur soi, s’apaiser et aller de l’avant. D’ailleurs, Il est fréquent de se découvrir bien plus joyeux qu’on ne le pensait !
